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Planète et écologie

La permaculture renverse les dogmes de l’agronomie traditionnelle pour proposer un nouveau mode de production agricole très économe en énergie (travail manuel et mécanique, carburant…) et respectueux des êtres vivants et de leurs relations réciproques.

Les grands principes

Pas de labour
Quand on parle de travail du sol, immédiatement l’image du travail mécanique ou manuel du sol vient à l’esprit. Cependant, le travail du sol c’est aussi le travail des racines et des plantes, le travail des micro-organismes qui décomposent la matière organique, le travail des vers de terre qui sur une parcelle d’un hectare représentent en masse le poids de deux bœufs qui retournent la terre et participent à sa structuration en permanence. Les labours profonds perturbent l’activité des micro-organismes anaérobies (ceux résidant en profondeur et ne consommant pas d’oxygène) et aérobies (ceux de la superficie qui doivent disposer d’oxygène pour vivre). De plus, ces labours provoquent une minéralisation rapide de l’humus stocké en profondeur. Bien sûr, on s’imagine mal un semis “nu” à même le sol. L’absence de labour s’accompagne de deux mesures :

  • Une nécessité de conserver une couverture permanente du sol, qu’il s’agisse d’engrais vert, de mulch (matériau végétal mort constituant un “tapis” protecteur)
  • Le semis de graines “protégées” : les graines sont humidifiées et roulées dans de la poudre d’argile avant “semis direct“, ce qui les protège de l’extérieur. Lorsqu’un épisode pluvieux viendra humidifier la graine ainsi protégée, la levée de dormance aura lieu et la germination pourra commencer

Pas d’engrais
La terre n’est pas un support minéral, inerte. Elle abrite des centaines de millions de micro-organismes qui ne sont pas là sans raison. Ceux-ci peuvent travailler de manière optimale et enrichir la terre s’ils ne sont pas perturbés par des apports extérieurs. Les engrais possèdent de nombreux effets pervers, et ne respectent pas la physiologie et la vitesse de croissance des végétaux. Si on augmente leur vitesse de croissance, ils se trouvent fragilisés et donc plus sensibles aux maladies et insectes, d’où la nécessité de recourir à une protection extérieure artificielle. De plus, les engrais ne se contentent souvent que d’apporter des composants majeurs (NPK) en négligeant les éléments secondaires (oligo-éléments) qui sont pourtant nécessaires à la plante. Pour cultiver sans engrais, il faut toutefois pratiquer le retour à la terre des parties de la plante inutilisées après la récolte. En effet, la plante s’insère dans un cycle et si celui-ci est rompu par une exportation intégrale de la plante, la terre finira par se fatiguer.

Pas de pesticides
Les pesticides chimiques posent de nombreux problèmes, mis en lumière depuis de nombreuses années : bioaccumulation et concentration des résidus le long de la chaîne alimentaire, induction d’une sélection d’insectes résistants aux traitements nécessitant des épandages toujours plus fréquents, pollution de l’eau et de l’air… En réalité, les déséquilibres induits par les grandes monocultures intensives sont une aubaine pour les ravageurs qui trouvent là les conditions optimales pour leur reproduction et leur alimentation. Dans les systèmes agricoles moins intensifs de polyculture, respectueux des éco-systèmes, un certain équilibre s’établit, et la population de ravegeurs est auto-régulée car ces ravageurs ne sont que le maillon de la chaîne alimentaire, qui est respectée dans ce type de système. Les haies, mares et autres refuges permettent aux auxiliaires (les “prédateurs” des ravageurs) de jouer leur rôle. Une rotation judicieuse des cultures et une association intelligente des cultures dans le temps permet bien souvent à la population de ravageurs de rester sous le seuil de nuisance réel (si l’on tient compte de l’énergie utilisée pour la lutte).

Pas de sarclage
Existe-t-il vraiment des mauvaises herbes ? Une couverture du sol est toujours bénéfique. Les mauvaises herbes possèdent des racines qui pénètrent le sol, l’aèrent, l’ameublissent et l’enrichissent. L’observation est de mise : les mauvaises herbes peuvent être d’excellents indicateurs à différents titres (état du sol, type de culture favorable sur cette parcelle…). Lorsque les mauvaises herbes posent des problèmes réels, il convient de les éliminer grâce à d’autres herbes qui les concurrencent plutôt que de gaspiller de l’énergie à les arracher à la main. Comme pour les ravageurs, les équilibres entre les différentes espèces viennent réguler les débordements.

Conclusion
Ces quatre grands principes sont pour le moins révolutionnaires. Manasobu Fukuoka a expérimenté des techniques pendant près d’un demi-siècle. Au bout de plusieurs dizaines d’années, il cultivait une espèce de riz qui était devenue très robuste à force de sélections naturelles et il obtenait des rendements identiques à ceux de la riziculture classique au Japon. A la fin des années 80, alors qu’il envisageait d’envoyer des semences de ce riz très performant dans les pays en voie de développement, ses activités ont connu une fin très brutale lorsque l’armée japonaise a saisi et détruit l’intégralité de sa récolte et de ses semences. La pratique de la permaculture a été reprise à la fin des années 70 par Bil Molisson en Australie où elle connaît un essor certain dans ce pays.

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